Santé : vos questions, nos réponses

Bayer est une entreprise scientifique qui recherche des solutions à la fois durables et innovantes pour protéger la vie, qu’elle soit humaine, animale ou végétale. Nous avons conscience que nos secteurs d’activités, la santé ou l’agriculture, sont au cœur d’enjeux sociétaux cruciaux et peuvent générer des interrogations, parfois des craintes. C’est pourquoi, résolument engagés dans une démarche de transparence, nous répondons aux questions que vous nous adressez. Retrouvez ici vos questions et nos réponses au sujet de la santé.
On entend beaucoup parler de la chloroquine comme solution pour traiter les symptômes du COVID-19. En produisez-vous ? Pourquoi n’en donnez-vous pas ? Est-ce vrai que la chloroquine est peu rentable pour vous ?
Question fréquemment posée, France, le 6 avril 2020
Inventée par des scientifiques de Bayer, la chloroquine est un médicament antipaludéen commercialisé par Bayer sous le nom de Resochin®. Génériquée depuis plusieurs décennies, elle est commercialisée par de nombreux laboratoires pour traiter des maladies telles que le paludisme, la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.
Bien que la chloroquine soit une molécule connue depuis de nombreuses années, son efficacité contre le nouveau coronavirus doit encore être confirmée, ainsi que son profil de tolérance (effets indésirables), et ce sur la base d’études cliniques robustes, comme pour toute autre médicament. Or à ce jour, il n'y a que peu de données scientifiques sur l'utilité et la sécurité de la chloroquine comme traitement pour les patients infectés par le COVID-19. En revanche, de nombreux essais cliniques ont été lancés pour confirmer ou non l’intérêt dans le traitement de COVID-19, de l’hydroxychloroquine (une molécule très proche de la chloroquine), dont l’étude Discovery dans plusieurs pays européens. Elle portera sur 3 200 personnes (dont 800 en France) et plusieurs médicaments seront testés. Les résultats attendus dans quelques semaines nous diront si l’hydroxychloroquine est efficace et peut être utilisée en toute sécurité dans le traitement du COVID-19.
A noter également que seule une demande gouvernementale peut permettre au groupe Bayer d’évaluer la possibilité de donner ce médicament dans la mesure où il n’a, en France, pas d’Autorisation de Mise sur le Marché. En ce qui concerne le groupe Bayer, toute fourniture de chloroquine à des gouvernements qui en feraient la demande, se fera sous forme de don.
Pour nous Bayer, la rentabilité ne prime pas sur la santé. Notre mission est avant tout de protéger la vie humaine, en apportant des solutions sûres et efficaces. En cette période de crise sanitaire, nous appelons à rassembler toutes les connaissances pour trouver rapidement des solutions sûres et efficaces contre le COVID-19. Et il est primordial que les décisions gouvernementales se fondent sur des preuves scientifiques apportées par les études cliniques menées selon une méthodologie rigoureuse.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, nos équipes partout dans le monde continuent de travailler sans répit pour contribuer à la lutte contre le COVID-19.
Pour aller plus loin :
- Découvrir les engagements de Bayer pour lutter contre la pandémie de COVID-19
- Comprendre les étapes du parcours du médicament expliquées par l’ANSM
- Lancement de l’étude Discovery (par Inserm)
- Lancement de l’étude Solidarity (par OMS)
- Lancement de l’étude Hycovid (par le CHU de Nantes)
- En savoir plus sur les engagements des entreprises du médicament dans la lutte contre le coronavirus (LEEM)
Je suis comme beaucoup de Français inquiet de l'utilisation de glyphosate et j'aimerais avoir des informations concrètes à ce sujet. Quelle dangerosité, quelle utilisation en France ?
Pierre-Jean, Paris, le 19 février 2020
Nous sommes bien conscients des préoccupations qui s’expriment dans la société au sujet des produits phytosanitaires, et en particulier du glyphosate.
Le glyphosate est un herbicide qui permet de lutter efficacement contre les mauvaises herbes affectant les cultures. La lutte contre les mauvaises herbes est l’un des principaux défis rencontrés par les agriculteurs. Par leur présence, elles font concurrence aux cultures pour la lumière, les ressources en eau et les éléments nutritifs du sol, et représentent un risque important pour les récoltes d’un agriculteur si elles se développent librement.
Le calendrier, la quantité et la méthode d’application des herbicides à base de glyphosate sont spécifiques à chaque type de culture (viticulture, céréales,…), mais en France, le glyphosate n’est jamais utilisé sur les cultures récoltées. Les agriculteurs sont des professionnels formés à l’utilisation des herbicides et ils s’emploient à respecter les instructions d’utilisation indiquées sur les étiquettes, ainsi que les bonnes pratiques de pulvérisation. De plus, ils surveillent étroitement leurs cultures et s’appuient sur l’analyse des données pour que l’application d’herbicide soit réalisée de façon très précise : la juste dose au bon endroit au bon moment.
Concernant sa sécurité, le glyphosate est l’un des produits les plus étudiés au monde. Il est important d’évoquer les 800 études scientifiques et les conclusions des autorités réglementaires, en Europe et dans le monde, qui montrent que cette molécule, quand elle est utilisée selon les recommandations d’usage, est une substance sûre, sans danger pour la santé humaine. Cela a de plus été confirmé par la Commission Européenne qui l’a ré-autorisée pour 5 ans fin 2017. Cela étant, chez Bayer, nous écoutons et prenons en considération les attentes de la société. Alors, sur les 2 milliards d’euros annuels que nous investissons en R&D pour l’agriculture, plus de 2/3 sont consacrés au développement de solutions alternatives aux produits phytosanitaires. Notre objectif : trouver des solutions alternatives incluant notamment des semences, des substances naturelles (biocontrôle), des procédés mécaniques et des outils numériques (agriculture digitale) pour protéger les récoltes des invasions d’insectes ou de champignons qui mettent en péril la production de l’agriculteur et la sécurité des consommateurs.
Mais il ne faut pas le nier : le temps de la recherche est long, de 8 à 10 ans, et même en intensifiant massivement nos efforts – ce que nous faisons –, il faudra du temps pour trouver des alternatives à la fois efficaces, sûres et toujours respectueuses de l'environnement. Le glyphosate, comme les autres produits phytosanitaires, reste aujourd’hui et à moyen terme indispensable (mais extrêmement contrôlé par les autorités compétentes, il faut le rappeler) pour ne pas laisser les agriculteurs et les consommateurs sans solution.
Soyez assuré que la préoccupation majeure de notre entreprise est de développer des produits sûrs (parmi les plus testés au monde) pour notre santé, pour nos animaux ainsi que pour l’environnement : ils font l’objet d’une dizaine d’années de recherche et d’une série d’environ 300 tests. Par ailleurs, les aliments que nous consommons sont de plus en plus contrôlés par les autorités nationales et européennes : quand des résidus sont détectés, la dose est si infinitésimale et les marges de sécurité sont tellement importantes que les risques pour la santé sont inexistants, y compris à long terme.
Pour aller plus loin :
- Consultez ces pages sur le glyphosate pour en savoir plus sur le rôle du glyphosate dans l’agriculture, son impact sur l’environnement, la biodiversité, et son innocuité sur la santé humaine
Que signifie la présence de traces de glyphosate dans les urines ? Est-ce que cela représente un risque pour ma santé ?
Question fréquemment posée, France, le 26 novembre 2019
Le glyphosate est au cœur des débats en France et des tests de détection dans les urines sont utilisés pour appuyer les demandes de retrait du glyphosate. Nous comprenons entièrement que ce sujet complexe puisse susciter des craintes. Il nous paraît alors essentiel et rassurant de rappeler deux notions importantes pour bien comprendre le sujet :
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D’une part, présence ne veut pas dire risque ou toxicité ! Même lorsqu’il est détecté, le taux de glyphosate retrouvé dans les urines est très faible, oscillant entre 0,1 et 4 microgrammes par litre. Ces taux sont largement inférieurs à la dose journalière admissible. L’ANSES, agence qui surveille de près l’exposition de la population aux produits phytosanitaires en France, indique dans de récentes études que l’exposition de la population française au glyphosate via l’alimentation est inférieure à 1% de cette dose journalière admissible.
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D’autre part, la fiabilité des résultats est remise en question : il a été démontré que les résultats des analyses pouvaient être très différents en fonction de la méthode utilisée. Par exemple, des agriculteurs du Morbihan et du Calvados ont fait tester leurs urines par le laboratoire du CHU de Limoges agréé par l’Etat avec la méthode de la chromatographie. Le glyphosate n’était souvent pas détecté (ce qui correspond à une absence de glyphosate ou un taux inférieur à 0,4 ng/millilitre). A l’inverse, le laboratoire plébiscité par les associations liées aux « pisseurs involontaires », Biocheck, atteint 100% de taux de détection. Surprenant !
Nous rappelons que le glyphosate est un produit qui a été largement étudié et évalué depuis 40 ans par les autorités réglementaires : 800 études scientifiques, en Europe et dans le monde, montrent que cette molécule, quand elle est utilisée selon les recommandations d’usage, est une substance sûre, sans danger pour la santé humaine.
Pour aller plus loin :
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Glyphosate : un « pisseur » sceptique, article de la Nouvelle République, 15 octobre 2019
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Le glyphosate, un faux problème de santé publique, article du Figaro, 28 février 2019
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Preuve à l'appui : les glyphotests sont bidon !, article du Point, 20 décembre 2019
Comment pouvez-vous vendre en même temps des pesticides et des médicaments ?
Question fréquemment posée, France, le 17 octobre 2019
Bayer est un acteur engagé et responsable dans les domaines de la santé et de l'agriculture.
Les produits et solutions que nous proposons permettent d'une part de mieux soigner des maladies (cancers, maladies cardiovasculaires, maladies de la rétine, etc.) ; et d'autre part de protéger les cultures face aux menaces (nuisibles ou maladies) avec des produits phytosanitaires de synthèse qui sont appliqués lorsque celles-ci sont attaquées.
Ces deux activités sont complémentaires car toutes deux au service de la vie humaine et végétale.
Cette complémentarité d'activités nous permet de valoriser toutes les compétences et technologies de l'entreprise, à titre d'illustration :
- pour renforcer et accélérer notre recherche en mutualisant ressources et investissement.
- pour partager les connaissances et les savoir-faire de nos métiers scientifiques au sein de notre entreprise : biologistes, chimistes, toxicologues, experts en nouvelles technologies telles que la data science et l'intelligence artificielle, et bien d'autres métiers.
Enfin, il est important de préciser que nos produits phytosanitaires de synthèse (pesticides) font l’objet d’évaluations strictes et régulières par les autorités, afin d’en garantir le minimum d’impact sur la santé et l’environnement, dans les conditions d’usage autorisés.
Quel est le lien direct et/ou étroit entre Agriculture, Nutrition et Santé ?
Guesly, Port-au-Prince, le 22 février 2019
Cette question porte sur une des missions fondamentales de notre entreprise : proposer aux agriculteurs des solutions innovantes leur permettant de produire des denrées alimentaires saines, variées, de qualité pour, in fine, préserver le capital santé du plus grand nombre. Tout d’abord, la préoccupation majeure de notre entreprise est de développer des produits sûrs (parmi les plus testés au monde) pour nos enfants, pour notre santé, pour nos animaux, pour l’environnement : ils font l’objet d’une dizaine d’années de recherche et de plusieurs centaines de millions d’euros investis en ce sens. Aussi, les aliments que nous consommons sont de plus en plus contrôlés par les autorités nationales et européennes : quand des résidus sont détectés, la dose est si infinitésimale et les marges de sécurité sont tellement importantes que les risques pour la santé sont inexistants, y compris à long terme. Concernant nos activités agricoles, nous investissons depuis plusieurs années pour concevoir de nouvelles solutions de semences, de biocontrôle, ou d’agriculture digitale pour protéger les récoltes des invasions d’insectes ou de champignons qui mettent en péril la production de l’agriculteur et la sécurité des consommateurs. Par exemple, sans protection adaptée, les légumes ou les céréales peuvent se retrouver contaminés par les mycotoxines, champignons invisibles à l’œil nu, très difficilement dégradables et qui s’avèrent très toxiques pour l’homme. Enfin, il est vrai que toute alimentation peut s’avérer dangereuse en soi. Café, matières grasses, sucre... : il est scientifiquement reconnu que de nombreux aliments peuvent avoir un effet néfaste si leur consommation est abusive. A l’inverse, l’impact positif de certains aliments sur notre santé a été prouvé : amandes et kiwis sont par exemple d’excellents antioxydants qui permettent de lutter contre le stress, la fatigue et le vieillissement. Agriculture, alimentation et santé : chez Bayer, nous sommes pleinement et plus que jamais conscients de leur relation indissociable qui doit être garantie pour tous dans un contexte d’évolution des besoins en France et dans le monde.
En 2019 il est évident que la contraception ne devrait pas être qu'une affaire de femmes, malheureusement elle l'est encore aujourd'hui. Qu'entreprend Bayer pour proposer aux couples hétérosexuels des moyens de contraception masculine fiables (autres que le préservatif) permettant à l'homme de prendre le relais de la prise en charge de la contraception ?
Marine, Zürich, le 25 janvier 2019
Effectivement, les hommes sont aussi concernés par la contraception, or les femmes portent souvent le poids de la charge mentale liée à la contraception. Dans le but de parler de contraception sans tabous tant auprès des femmes que des hommes, notre laboratoire s’est engagé auprès de l’Association Française de Contraception qui organise des actions d’information dans les universités d’Ile-de-France, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et des Hauts-de-France. C’est autant aux étudiantes qu’aux étudiants que ces informations ont été proposées. En matière de moyens de contraception, il est vrai que Bayer s’est spécialisé dans les solutions destinées aux femmes. En 2018, 370 000 femmes ont utilisé en France une solution de contraception longue durée Bayer (dispositifs intra-utérins). Les recherches menées par Bayer et d’autres acteurs de santé sur la contraception masculine ont conduit à des solutions qui ne sont pas apparues comme viables, notamment du point de vue de la posologie envisagée. Dans ce contexte, nous avons préféré développer et renforcer notre offre de solutions de contraception féminine, afin que chaque femme puisse disposer de la contraception la mieux adaptée à sa santé et à son mode de vie.
PP-OTH-FR-0019-1
Pourquoi Bayer continue-t-il de commercialiser des pesticides classés potentiellement cancérigènes, alors que le bio se développe et est meilleur pour la santé ?
Question fréquemment posée, France, le 3 décembre 2018
Ces préoccupations sont évidemment légitimes et nous les entendons.
Chacun de nos produits, qui permettent de lutter efficacement contre les maladies et parasites attaquant les cultures, figure parmi les produits les plus testés au monde : pour un seul produit mis sur le marché, ce sont 10 ans de recherche, 200 millions d’euros investis, la sélection d’une molécule sur 150 000 satisfaisant les critères de sécurité, 300 études en moyenne effectuées. Nos produits sont donc, quand ils sont bien utilisés, sans danger pour la santé humaine.
Nous intensifions également nos efforts de recherche (plusieurs centaines de millions d’euros déjà investis) pour trouver des solutions alternatives aux pesticides en utilisant des substances naturelles (bio-contrôle), qui permettent notamment de protéger les cultures issues de l’agriculture biologique, procédés mécaniques et outils numériques.
Toutefois, ces solutions ne sont aujourd'hui pas aussi efficaces que les pesticides et doivent donc être généralement utilisées en complément (et non à la place) de ce ceux-ci.
Le glyphosate augmente-il les risques de cancer ? Est-il un perturbateur endocrinien ?
Question fréquemment posée, France, le 3 décembre 2018
Le glyphosate est au centre des préoccupations actuelles et nous entendons les inquiétudes exprimées par les citoyens.
Sachez qu’il n’augmente pas le risque de cancer. En effet, les 800 études scientifiques indépendantes et les conclusions des autorités réglementaires montrent que le glyphosate, quand il est utilisé selon les recommandations d’usage, ne présente pas de risque pour la santé humaine.
Attention, il est important de bien distinguer les notions de danger, soit la dangerosité d’un produit dans l’absolu, au même titre que l’électricité ou un requin sont dangereux, et de risque, qui prend en considération le degré d’exposition au produit, si vous n’êtes pas exposés au requin (dans l’eau avec lui), vous ne courez pas de risque.
Seul le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), qui étudie le danger intrinsèque et non le risque, classe le glyphosate comme « cancérogène probable », à l’instar de produits de consommation courante comme la viande rouge ou l’eau chaude.
Enfin, dans un souci de transparence, nous mettons à disposition de tous, depuis le 7 décembre 2018, les rapports d'efficacité et de sécurité réalisés sur le glyphosate.