Autry-Le Châtel : des semences hautement sécurisées

Depuis 40 ans, le site d’Autry-Le Châtel produit des semences de tomates et poivrons. La politique de qualité et de sécurité alimentaire menée sur le site en fait un centre reconnu au niveau mondial.

 

En 2014, le site d’Autry-Le Châtel est devenu un Centre d’Excellence pour les solanums, variétés pré-commerciales (appelées Phase 4 pour les experts) : sur les 7,4 hectares de serres, 80% sont dédiés aux tomates et 20% aux poivrons. Chaque année, les semences de 300 à 500 variétés, nouvelles en majorité, sont produites à Autry-Le Châtel.« Nous sommes un maillon du processus d’amélioration continue des variétés », indique Claude Sciaccaluga, Directeur du site. « Sur le site, nous cultivons une multitude de types de tomates et poivrons. Nous sommes là pour relayer les travaux des sélectionneurs qui, par des croisements adaptés, cherchent à répondre aux attentes du marché en termes de résistance aux maladies, de productivité et de qualités gustatives ».

 

 

Acquis par Bayer en 2018, Autry-Le Châtel est le seul site de production de semences de tomates et poivrons du Groupe en Europe-Afrique.

 

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Site d’Autry-Le Châtel devenu un Centre d’Excellence pour les solanums

 

Priorité à la qualité et à la sécurité

Le site d’Autry-Le Châtel, producteur de semences, est certifié ISO9001 en matière de qualité et OSHAS18001 pour la gestion de la santé et de la sécurité au travail, mais la certification GSPP (Good Seed and Plant Practices) est la plus essentielle. « Elle garantit que nos semences de tomates sont indemnes d’une bactérie impossible à éradiquer : le Clavibacter michiganensis », explique Claude Sciaccaluga.

Cette certification est très contraignante, puisque tout doit être tracé, contrôlé, mais elle est primordiale pour délivrer des semences de qualités sanitaires. Sur le site, toutes nos cultures sont cultivées sous la norme GSPP.
Claude Sciaccaluga
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Directeur du site d’Autry-Le Châtel

« De ce fait, bien que les poivrons ne soient pas concernés par ce fléau potentiel (mais ce sont des porteurs sains !), nous déployons les mêmes procédés de travail, nous prenons les mêmes précautions dans toutes les zones de culture ».

 

Ainsi, ces secteurs ne sont accessibles qu’aux salariés concernés et à certains visiteurs, via un outil de contrôle d’accès. Puis, tout au long de leur parcours, des mesures draconiennes et répétées permettent d’éviter l’introduction de la bactérie : changements de tenues quotidiennes (18000 vêtements en stock), lavages et désinfections des mains systématiques, port de gants et des blouses obligatoire, désinfection des outils entre chaque variété.

 

Le Clavibacter est véhiculé par les hommes, mais également par les insectes et les oiseaux. Pour empêcher ces derniers de pénétrer dans les serres, des filets fins sont tendus en hauteur. L’eau est également un vecteur de la contamination, même s’il s’agit de l’eau de pluie collectée via les toitures des serres, elle est stockée puis désinfectée avant chaque utilisation.

 

« Il en va de la sécurité sanitaire des approvisionnements en semences de nos clients cultivateurs de tomates et de la pérennité de nos activités, car une infestation par le Clavibacter nous obligerait à arracher tous nos plants et à cesser toute culture de tomate pendant 5 ans », insiste Claude Sciaccaluga. « Par ailleurs, la France a une image forte en termes de qualité de semences et de sécurité alimentaire, qui nous donne un net avantage compétitif pour exporter ».

Le système d’accréditation GSPP

GSPP (Good Seed and Plant Practices) est une association de semenciers (production et distribution de semences) et producteurs de plants qui a développé un système d'accréditation international et transparent, s'appliquant à l'ensemble de la filière. Le système GSPP vise à prévenir l'infestation des semences de tomates et des lots de plants par un pathogène grave : le Clavibacter michiganensis subsp michiganensis (Cmm).

 

Pour être accrédités GSPP, les sites de production doivent mettre en place des méthodes de travail et un système de management de la qualité conformes au référentiel. L'application et le respect des procédures avec le standard GSPP sont vérifiés annuellement par des auditeurs indépendants, mandatés par l'association GSPP.